dimanche 10 novembre 2024

Invitation - 6 décembre 2024 - Commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989

 

6 décembre 2024, 19 h.

Commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989

Je vous donne rendez-vous le 6 décembre 2024 à 19 h pour la commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989, place du Québec, à Paris (6e).

Avec les Voix rebelles, nous chanterons Féminicides à Poly (de Marie Gendron), l'Hymne des femmes et L'Internationale des femmes.

 Geneviève Garrigos, conseillère de Paris et présidente de la 7e commission et Céline Hervieu, députée de Paris et conseillère de Paris et du 6e arrondissement ont annoncé leur présence. Jean-Luc Roméro-Michel conseiller de Paris, adjoint à la maire en charge des droits humains nous demande de l'excuser.

Toutes les informations sur cette commémoration sont disponibles sur ce blogue qui sera mis à jour régulièrement.

Vous pouvez rejoindre l'événement Facebook.

Cy Jung, écrivaine

samedi 9 décembre 2023

6 décembre 2023

Bonsoir,

Nous commémorons ce 6 décembre le massacre de l’école Polytechnique de Montréal, massacre au cours duquel quatorze femmes ont été assassinées par un terroriste masculiniste.

  Je vous remercie sincèrement d’avoir répondu à mon invitation, vous, femmes et hommes engagé·es contre toutes les violences sexistes. Je remercie également Geneviève Garrigos et Alexandra Jardin, adjointe au maire du 20e arrondissement, d’être présentes ce soir.

Nos élues témoignent ainsi de l’engagement de Paris dans la lutte contre les violences et les discriminations dont sont victimes les femmes. Je gage qu’un jour cet engagement se traduise par la pose d’une plaque commémorative ; ici, ou ailleurs.

Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la maire de Paris en charge de l’Enseignement supérieur, Jean-Luc Roméro-Michel, adjoint à la maire de Paris en charge des droits humains et Céline Hervieu, conseillère de Paris, ainsi que Michèle Boisvert, déléguée générale du Québec et Maxime Vézina, conseiller aux affaires politiques m’ont demandé de les excuser tout en nous assurant de leur entier soutien.


Photo de groupe, les personnes présentes à la commémoration.

Le 6 décembre 1989, quatorze femmes de cette université ont été assassinées, d’autres ont été blessées, par un terroriste masculiniste. Armé d’un fusil-mitrailleur, il est entré dans l'École Polytechnique de Montréal, a pénétré dans une salle de cours, en a fait sortir les hommes et a tiré sur les femmes présentes au cri de « Je hais les féministes. » avant de poursuivre ses crimes dans les couloirs. On a trouvé sur lui un tract antiféministe et une liste de femmes connues qu’il voulait également assassiner.

Ce massacre n’est pas l’acte d’un fou isolé. Les féminicides ne sont pas des actes isolés. Les viols, les violences et agressions dont sont victimes les femmes ne sont pas des actes isolés. Les discriminations qu’elles subissent quotidiennement dans tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle ne sont pas des actes isolés. Ces actes, ces faits, ces décisions, ces gestes, ces comportements forment le ciment du patriarcat, système politique où la domination masculine est encore si fière d’elle-même qu’elle envahit le champ médiatique, commercial et électoral, ne cessant jamais de nous opprimer.

Si je suis attachée à cette commémoration, c’est aussi parce que ce massacre antiféministe a la particularité d’avoir été commis par un homme blanc dans un pays occidental à la fin du 20e siècle. Je ne doute pas que c’est pour cela qu’il est si peu l’objet de commémorations tout en offrant à d’autres hommes blancs un exemple à suivre. L’actualité ne cesse de le démontrer.

Je vous remercie d’autant, chacune, chacun, d’être là ce 6 décembre, les précédents, les futurs. Porter la Mémoire est toujours un acte politique majeur. Portons-la.


À l’appel du nom de chaque femme morte au cours de ce massacre, j’invite les quatorze personnes avec une rose à venir la déposer au pied de cette fontaine de l'artiste québécois Charles Daudelin qui accueille depuis plus de vingt ans notre recueillement.


Elles s’appelaient Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara Maria Kluznick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault et Annie Turcotte.

 

Une femme dépose une rose au pied de la fontaine. D'autres roses sont déjà présente autour des portraits des femmes assassinées.

Je vous demanderai à présent une minute de silence.


Encore merci à toutes et tous d’être présent·s ce soir pour cette commémoration initiée et portée pendant plus de vingt ans par Florence Montreynaud avec le réseau Encore féministes ! Je lui ai demandé si elle avait un message à notre attention. Le voici.

« Gardons la mémoire de ces quatorze femmes ! Rappelons publiquement qu’aujourd’hui encore, partout dans le monde, d’innombrables filles et femmes sont tuées en raison de leur sexe ! Travaillons à un monde de justice, d’égalité et d’amour ! »


Je n’ai pas plus belle conclusion si ce n’est de vous inviter à chanter avec les Voix rebelles.

Cy Jung, écrivaine 

Photo NB de la fontaine avec les 14 roses entourrant les protraits des femmes assassinées.

 

dimanche 5 novembre 2023

Invitation — 6 décembre 2023 — Commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989

 

6 décembre 2023, 19 h.

Commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989

Pour la troisième année consécutive, aux côtés des Voix rebelles et d'un collectif militant informel, je vous donne rendez-vous le 6 décembre 2023 à 19 h pour la commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989, place du Québec, à Paris (6e).

Geneviève Garrigos, conseillère de Paris et présidente de la 7e commission, et Alexandra Jardin, adjointe au maire du 20e arrondissement ont annoncé leur présence.

Toutes les informations sur cette commémoration sont disponibles sur ce blogue.

N'hésitez pas à me dire si vous souhaitez participer à l'organisation de cette manifestation.

Cy Jung, écrivaine

samedi 10 décembre 2022

6 décembre 2022 — Paris


Bonsoir,
 
Nous commémorons ce 6 décembre le massacre de l’école Polytechnique de Montréal, massacre au cours duquel quatorze femmes ont été assassinées par un terroriste masculiniste. Florence Montreynaud portait depuis près de vingt ans cet hommage avec le réseau Encore féministes ! En 2021, Florence a souhaité se consacrer à d’autres missions. Avec deux amies, Flora Bolter et Isabelle Thézé, nous lui avons proposé d’organiser cette commémoration dont nous portons aujourd’hui la responsabilité.

Je vous remercie sincèrement d’avoir répondu à notre invitation, vous, femmes et hommes engagés contre toutes les violences sexistes. Je remercie également Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la Mémoire, d’être présente ce soir avec Geneviève Garrigos, Marie-Christine Lemardeley, Celine Hervieu et Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillères de Paris. Nos élues témoignent ainsi de l’engagement de Paris dans la lutte contre les violences et les discriminations dont sont victimes les femmes, pour l’égalité, la liberté.

Je veux aussi remercier chaleureusement monsieur Vezina qui représente ce soir madame Michèle Boisvert, déléguée générale du Québec ; je suis personnellement touchée que les autorités publiques du pays dont ces femmes étaient citoyennes s’associent à notre commémoration.


Je vous demanderai de porter le masque tout au long de cette courte cérémonie, un arrêté préfectoral de 2021 l’impose.


Le 6 décembre 1989, quatorze élèves ingénieures et professeures québécoises ont été assassinées et dix-neuf autres blessées par un terroriste masculiniste. Armé d’un fusil-mitrailleur, il est entré dans l'École Polytechnique de Montréal, a pénétré dans une salle de cours, en a fait sortir les hommes et a tiré sur les femmes présentes au cri de « Je hais les féministes. » On a trouvé sur lui un tract antiféministe et une liste de femmes connues qu’il voulait également assassiner.
Ce massacre n’est pas l’acte d’un fou isolé. Les féminicides — entre 102 et 121 à ce jour en France pour les onze premiers mois de l’année 2022, selon les sources — ne sont pas des actes isolés. Les viols, les violences et agressions dont sont victimes les femmes ne sont pas des actes isolés. Les discriminations qu’elles subissent quotidiennement dans tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle ne sont pas des actes isolés. Ces actes, ces faits, ces décisions, ces gestes, ces comportements forment le ciment du patriarcat, système politique où la domination masculine est encore si fière d’elle-même qu’elle envahit le champ médiatique, commercial et électoral, ne cessant jamais, à chaque coin de rue, de nous opprimer. La « magie de Noël » en cours nous en donne tant d’exemples ; la Saint-Valentin ne s’en privera pas non plus…
Si nous sommes attachées à cette commémoration, c’est aussi parce que ce massacre antiféministe a la particularité d’avoir été commis par un homme blanc dans un pays occidental à la fin du 20e siècle. Je ne doute pas que c’est pour cela qu’il est si peu l’objet de commémorations tout en offrant à d’autres hommes blancs un exemple à suivre. Je vous remercie d’autant, chacune, chacun, d’être là ce 6 décembre, les précédents, les futurs. Porter la mémoire est toujours un acte politique majeur. Portons-la.


À l’appel du nom de chaque femme morte au cours de ce massacre, j’invite les quatorze personnes avec une rose à venir la déposer au pied de cette fontaine de l'artiste québécois Charles Daudelin qui accueille depuis plus de vingt ans notre recueillement et l’emporte jusque dans les eaux du Saint-Laurent. Je gage que cette place accueillera bientôt une plaque commémorative.


Elles s’appelaient Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara Maria Kluznick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault et Annie Turcotte.

Je vous demanderai à présent une minute de silence.


Encore merci à toutes et tous d’être présents ce soir ; je crois en la force de la pensée et de l’action collective. Après cette commémoration que nous allons clore par trois chants avec les Voix rebelles, dont l'un écrit par Marie Gendron et dédié à ce massacre, ne nous quittons pas.
Merci.
 
Cy Jung, écrivaine, pour le Collectif parisien pour la commémoration du massacre antiféministe de l'école Polytechnique de Montréal.


Note. Si vous souhaitez rejoindre notre collectif, contactez-nous.
Une vidéo de Marie Gendron vous fera revivre cette commémoration.

mercredi 9 novembre 2022

Invitation - Commémoration 6 décembre 2022

 

6 décembre 2022, 19 h 15.

Commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989

Je vous donne rendez-vous le 6 décembre 2022 à 19 h 15 pour la commémoration du massacre antiféministe du 6 décembre 1989, place du Québec, à Paris (6e) en présence de Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la Mémoire ainsi que Marie-Christine Lemardeley, Geneviève Garrigos, Céline Hervieu et Marine Rosset élues au Conseil de Paris et d'arrondissements ainsi que monsieur Vezina qui représente madame Michèle Boisvert, déléguée générale du Québec.

Toutes les informations sur cette commémoration sont disponibles sur ce blogue. Vous pouvez également vous inscrire et relayer l’événement Facebook.

Cy Jung, écrivaine

Note. L'arrêté préfectoral 2021-01207 du 26 novembre 2021 reste en vigueur. Il rend obligatoire le port du masque lors d'une manifestation statique sur la voie publique.

samedi 5 mars 2022

Pétition — Pour que le 6 décembre devienne la Journée internationale contre les féminicides…

Bonjour,

Florence Montreynaud, organisatrice depuis 2000 de la commémoration à Paris, nous invite à signer une pétition demandant à l’ONU que le 6 décembre, jour du massacre antiféministe à la Polytechnique de Montréal, devienne la Journée internationale contre les féminicides.

Voici le lien sur cette pétition (en anglais ; ci dessous le texte en français envoyé par Florence).

Je m'associe à cette initiative et vous invite à mon tour à signer cette pétition et à la faire circuler. Je ne manquerai pas de vous tenir informé·es de ses suites.

Cy Jung, écrivaine

 

Voici le texte en français envoyé par Florence.

Journée des droits de l'homme, 10 décembre 2021 : Des féminicides — le meurtre de femmes en raison de leur sexe et/ou de leur genre — ont lieu autour de nous, et les auteurs de ces crimes sont généralement en liberté. Rien qu'aujourd'hui, dans le monde, plus de 100 femmes seront tuées par un partenaire intime ou un membre de leur famille parce qu'elles sont des femmes (UNODC).

En mars 2021, Sarah Everard a été violée et assassinée par un policier qui n'était pas en service, au Royaume-Uni. Marisol Cuadras, 18 ans, a été abattue au Mexique le 25 novembre 2021 alors qu'elle participait à une manifestation publique pour dénoncer la violence contre les femmes. Si le féminicide a trop souvent lieu en privé, il est aussi commis en public, par des personnes qui ne sont pas membres de la famille ou par des employés de l'État.

Des féminicides ont lieu aussi dans le monde du travail et en politique. Certaines femmes courent plus de risques à cause de leur âge, de leur couleur de peau, de leur origine ethnique, de leur caste, de leur identité de genre, de leur statut de migrante et de leur handicap.

Les preuves sont indiscutables, et le problème s'aggrave. La pandémie de COVID-19 a entraîné une flambée mondiale de la violence domestique, qui est le principal signe avant-coureur d’un féminicide. En 2020, toutes les 11 minutes (UNODC), une femme ou une fille a été tuée par un membre de sa famille. Le nombre total de féminicides est bien plus élevé si l'on tient compte de formes indirectes, comme les décès maternels dont on dénombre près de 300 000 chaque année, soit plus d'un toutes les deux minutes (UNFPA).

Depuis 2019, la campagne mondiale des 16 jours a choisi le 6 décembre — date anniversaire du massacre de Montréal de 1989, lorsqu'un homme a sélectionné et assassiné 14 femmes parce qu'elles étaient de sexe féminin — comme Journée de commémoration du féminicide. Pourtant, plus de trois décennies après cet acte horrible, les femmes et les filles continuent d'être la cible d'une violence mortelle, tant en public qu'en privé.

Aujourd'hui, nous vous demandons, ainsi qu'à l'ensemble des communautés, des organisations et des dirigeants du monde entier, de vous joindre à nous pour demander à l'ONU de déclarer le 6 décembre Journée internationale pour mettre fin au féminicide. Les gouvernements sont légalement tenus d’y mettre fin, et beaucoup ont promis de le faire. Pourtant, ils n'y parviennent pas. En instaurant cette Journée, nous pouvons

AMPLIFIER la sensibilisation au féminicide et la réponse au niveau mondial

EXIGER que nos gouvernements agissent de toute urgence pour mettre fin à TOUTES les formes de féminicide.

UNIR nos mouvements et nos luttes au-delà des frontières et construire la solidarité.

Votre signature sur cette pétition aidera à persuader l'ONU et les gouvernements de prendre des mesures décisives pour mettre fin au féminicide et contribuer à sauver la vie de femmes et de filles.

Signez maintenant ! Une signature pour une vie. 
 

 

mardi 7 décembre 2021

6 décembre 2021 — Paris

Place du Québec, 19 heures.

Bonsoir,

Une gintaine de personne devant la fontaine place du Quyebec alors que je lis mon discours.

Nous commémorons ce 6 décembre le massacre de l’école Polytechnique de Montréal, massacre au cours duquel quatorze femmes ont été assassinées par un terroriste masculiniste. Florence Montreynaud portait depuis près de vingt ans cet hommage avec le réseau Encore féministes ! Florence a souhaité se consacrer à d’autres missions dans son action infatigable contre le machisme. Avec deux amies, Flora Bolter et Isabelle Thézé, nous lui avons proposé d’organiser cette commémoration dont je porte aujourd’hui la responsabilité.

Les autres élus cité dans l'articles sous des parapluies 

J’en suis très touchée et vous remercie sincèrement d’avoir répondu à mon invitation, vous, femmes et hommes engagés contre toutes les violences sexistes. Je suis également touchée que Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la Mémoire, soit présente ce soir avec Marie-Christine Lemardeley, Geneviève Garrigos et Jean-Luc Roméro-Michel qui témoignent ainsi de l’engagement de Paris, ma Ville, dans la lutte contre les violences et les discriminations dont sont victimes les femmes, pour l’égalité, la liberté. 

Je vous demanderai de porter le masque tout au long de cette courte cérémonie qui est filmée par Marie Gendron. Vous pouvez vous signaler à elle si vous ne souhaitez pas apparaître sur les images.

 

Le 6 décembre 1989, quatorze étudiantes québécoises qui se destinaient au métier d’ingénieure ont été assassinées et dix-neuf autres blessées par un terroriste masculiniste dont je n’ai pas envie de propager le nom. Armé d’un fusil-mitrailleur, il est entré dans l'École Polytechnique de Montréal, a pénétré dans une salle de cours, en a fait sortir les hommes et a tiré sur les femmes présentes au cri de « Je hais les féministes ». On a trouvé sur lui un tract antiféministe et une liste de femmes connues qu’il voulait également assassiner. 

Ce massacre n’est pas l’acte d’un fou isolé. Les féminicides — 107 à ce jour en France pour les onze premiers mois de l’année — ne sont pas des actes isolés. Les viols, les violences et agressions dont sont victimes les femmes ne sont pas des actes isolés. Les discriminations qu’elles subissent quotidiennement dans tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle ne sont pas des actes isolés. Ces actes, ces faits, ces décisions, ces gestes, ces comportements forment le ciment du patriarcat, système politique où la domination masculine est encore si fière d’elle-même qu’elle envahit le champ médiatique et électoral, ne cessant jamais, à chaque coin de rue, de nous opprimer. 

Si je suis attachée à la commémoration de ce massacre, c’est aussi parce que d’aucuns s’en revendiquent en France aujourd’hui et qu’à mon sens, le seul moyen d’obtenir l’égalité, la liberté, de faire que la vie des femmes comme tout autre vie soit respectée, protégée, c’est de s’attaquer aux racines du mâle et au système de domination qui lui est si chair. 

J’ai écrit mâle avec un accent circonflexe et un e ; chair, c h a i r.

 

14 roses posée sur la fontaine de la place du Québec

À l’appel du nom de chaque femme morte au cours de ce massacre, j’invite les quatorze personnes qui portent une rose à venir la déposer au pied de cette fontaine de l'artiste québécois Charles Daudelin qui accueille depuis plus de vingt ans notre souvenir et l’emporte jusque dans les eaux du Saint-Laurent. Je gage que cette place accueillera bientôt une plaque commémorative.

Elles s’appelaient Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Barbara Maria Kluznick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault et Annie Turcotte.

 

Je vous demanderai à présent une minute de silence.

 

Une petite foule sous les parapluie écoutant mon proposEncore merci à toutes et tous d’être présents ce soir ; je crois en la force de la pensée et de l’action collective. Après cette commémoration que nous allons clore par des chants avec les Voix rebelles, ne nous quittons pas.

Merci.

Cy Jung, écrivaine