Bonjour,
Florence Montreynaud, organisatrice depuis 2000 de la commémoration à Paris, nous invite à signer une pétition demandant à l’ONU que le 6 décembre, jour du
massacre antiféministe à la Polytechnique de Montréal, devienne la
Journée internationale contre les féminicides.
Voici le lien sur cette pétition (en anglais ; ci dessous le texte en français envoyé par Florence).
Je m'associe à cette initiative et vous invite à mon tour à signer
cette pétition et à la faire circuler. Je ne manquerai pas de vous tenir informé·es de ses suites.
Cy Jung, écrivaine
Voici le texte en français envoyé par Florence.
Journée
des droits de l'homme, 10 décembre 2021 : Des féminicides — le meurtre
de femmes en raison de leur sexe et/ou de leur genre — ont lieu autour
de nous, et les auteurs de ces crimes sont généralement en liberté. Rien
qu'aujourd'hui, dans le monde, plus de 100 femmes seront tuées par un
partenaire intime ou un membre de leur famille parce qu'elles sont des
femmes (UNODC).
En
mars 2021, Sarah Everard a été violée et assassinée par un policier qui
n'était pas en service, au Royaume-Uni. Marisol Cuadras, 18 ans, a été
abattue au Mexique le 25 novembre 2021 alors qu'elle participait à une
manifestation publique pour dénoncer la violence contre les femmes. Si
le féminicide a trop souvent lieu en privé, il est aussi commis en
public, par des personnes qui ne sont pas membres de la famille ou par
des employés de l'État.
Des
féminicides ont lieu aussi dans le monde du travail et en politique.
Certaines femmes courent plus de risques à cause de leur âge, de leur
couleur de peau, de leur origine ethnique, de leur caste, de leur
identité de genre, de leur statut de migrante et de leur handicap.
Les
preuves sont indiscutables, et le problème s'aggrave. La pandémie de
COVID-19 a entraîné une flambée mondiale de la violence domestique, qui
est le principal signe avant-coureur d’un féminicide. En 2020, toutes
les 11 minutes (UNODC), une femme ou une fille a été tuée par un membre
de sa famille. Le nombre total de féminicides est bien plus élevé si
l'on tient compte de formes indirectes, comme les décès maternels dont
on dénombre près de 300 000 chaque année, soit plus d'un toutes les deux
minutes (UNFPA).
Depuis
2019, la campagne mondiale des 16 jours a choisi le 6 décembre — date
anniversaire du massacre de Montréal de 1989, lorsqu'un homme a
sélectionné et assassiné 14 femmes parce qu'elles étaient de sexe
féminin — comme Journée de commémoration du féminicide. Pourtant, plus
de trois décennies après cet acte horrible, les femmes et les filles
continuent d'être la cible d'une violence mortelle, tant en public qu'en
privé.
Aujourd'hui,
nous vous demandons, ainsi qu'à l'ensemble des communautés, des
organisations et des dirigeants du monde entier, de vous joindre à nous
pour demander à l'ONU de déclarer le 6 décembre Journée internationale
pour mettre fin au féminicide. Les gouvernements sont légalement tenus
d’y mettre fin, et beaucoup ont promis de le faire. Pourtant, ils n'y
parviennent pas. En instaurant cette Journée, nous pouvons
AMPLIFIER la sensibilisation au féminicide et la réponse au niveau mondial
EXIGER que nos gouvernements agissent de toute urgence pour mettre fin à TOUTES les formes de féminicide.
UNIR nos mouvements et nos luttes au-delà des frontières et construire la solidarité.
Votre
signature sur cette pétition aidera à persuader l'ONU et les
gouvernements de prendre des mesures décisives pour mettre fin au
féminicide et contribuer à sauver la vie de femmes et de filles.
Signez maintenant ! Une signature pour une vie.